Kirsten Vangsgaard, la cliente que Made.com aurait dû livrer

Car cette mère de famille, mère isolée de deux enfants dont un adulte handicapé, est tenace et bien décidée à mener le combat pour faire valoir les droits des 12538 clients* qui subissent le même préjudice qu’elle. « Livrez nos canapés, nos tables design, qui ont été payées, ou remboursez nous »

Un groupe Facebook qui double de taille chaque jour.

Moins de quatre jours après sa création, le groupe Facebook que cette cliente – spoliée par le fabricant de meubles design, au bord de la faillite alors qu’il valait 775 millions de Livres en Bourse il y a un 15 mois- a  créé, s’est étoffé jusqu’à atteindre les 250 membres. Il double de taille tous les deux jours. Tous racontent la même mésaventure : une commande passée, souvent à cause de l’opération promotionnelle déclenchée au mois d’Octobre ; payée, souvent via Oney ou Paypal et jamais livrée par Vir Transport, l’un des logisticiens.

« Nous allons très certainement, c’est une question d’heures, entamer une action collective contre la société anglaise, et probablement aussi contre le transporteur qui retient la marchandise, alors que Made.com n’est pas encore officiellement en faillite »

Cadre dans une entreprise de santé, Kirsten a des journées bien occupées mais elle a tout de même réussi en quelques jours à solliciter PwC en Angleterre, Oney, Vir by JP, à créer un Google Forms qui lui permet, sur Facebook d’automatiser le recueil des informations factuelles qui seront très utiles à Me L… qui devrait prendre la responsabilité de la class action.

« Nous avons découvert que des clients français de Made.com attendent parfois depuis plus de 5 mois leur livraison,  que d’autres ont réalisé des achats de 7000 euros. Que selon nous,  les dirigeants français et anglais de l’entreprise savaient pertinemment que l’entreprise était en difficulté et ont néanmoins conclu des ventes, pour ensuite décider de façon unilatérale qu’ils n’acceptaient plus d’annulation. Après avoir encaissé le produit de ces ventes ».

RMC, BFM, France Télévisions, les sollicitations téléphoniques affluent sur le téléphone mobile de Kirsten.

Mener une action de groupe, un vrai métier, ce que savent et ont découvert également d’autres clients lésés, tels ceux de la banque N26 : la néo-banque a bloqué sans motif légitime les avoirs de centaines de clients français. Pour eux, Facebook s’avère la caisse de résonance et devient, de façon involontaire, une espèce de marché de grève. On y arrive non pour chercher du travail mais pour chercher de l’aide, après avoir été floué par des sociétés où le service client se réduit à une boite mail, et dont le directeur général en France n’a, si on l’entend, aucun pouvoir.

Selon nos estimations, plus de 12500 clients en Europe se trouveraient dans la même situation que Kirsten Vangsgaard.